Bien que le moulin ne soit situé sur aucune zone inondable répertoriée, les crues de la Vouzance entraînent des débordements du lit mineur en moyenne une fois par an (d'après les observations des riverains). Dans certains cas, l'eau peut même rentrer dans le moulin, comme on peut encore le constater sur les poutres de soutien du bâtiment où les inondations de 1977 et 2008 ont laissé des marques.
Figure 1. Carte du risque Inondation dans le Nord de l'Allier. Source : [1]
Les moulins, de par leur fonctionnement, sont construits à proximité des cours d'eau, ce qui entraîne souvent un fort risque d'inondation. Une inondation ne pose pas forcément de problème pour les installations d'un moulin. En revanche, dans le cas d'une installation électrique, tous les circuits électriques de raccordement et autres doivent être installés hors d'atteinte d'une éventuelle crue.
Par ailleurs, il existe des situations pour lesquelles une centrale hydroélectrique ne peut fonctionner, en particulier lorsque le débit de la rivière devient trop important, qu'il y a débordement du lit mineur et que la rivière commence à charrier d'importantes quantités de sédiments et de débris divers. Dans ces conditions, les risques d'endommagements des turbines font que la vanne de la prise d'eau est fermée. Au contraire, on ouvre les vannes de l'ouvrage de retenue en amont, de façon à le rendre le plus transparent possible pour laisser passer la crue. Une étude des crues est donc nécessaire afin de déterminer les limites de production de la centrale.
Le moulin Priaud est situé dans une zone n'ayant fait l'objet d'aucune étude approfondie d'aucune sorte. Il en résulte un accès fortement limité à des données de terrain précises. Concernant la bathymétrie, le modèle numérique de terrain le plus fin disponible propose une résolution de 10m. Sachant que la Vouzance est un cours d'eau relativement étroit ayant une section d'environ 15 mètres de large maximum, ces seules données sont insuffisantes pour réaliser une étude 2D des zones inondables sous Télémac.
La problématique étant limitée à l'arrivée d'eau au niveau de l'entrée du moulin, il a été décidé d'utiliser le logiciel HEC-RAS qui propose une modélisation 1D des cours d'eau. L'hypothèse est donc faite que les débordements éventuels de la Vouzance en amont et aval du canal d'amenée influenceront peu l'écoulement dans ledit canal.
HEC-RAS, Hydrologic Engineering Centers River Analisys System est un logiciel développé par l'US Army Corps of Engineers.
Le logiciel résout l'équation 1D de Saint Venant par la méthode des différences finies. Ce modèle ne considère que la composante de la vitesse suivant le sens de l'écoulement. Il possède entre autre un module complémentaire de transport sédimentaire et de transport de polluants, qui ne seront pas exploités dans notre travail.
Les hauteurs d'eau sont estimées à partir de l'équation de conservation de l'énergie entre deux sections (loi de Bernoulli).
$Z_2+Y_2+\frac{a_2{V_2}^2}{2g}=Z_1+Y_1+\frac{a_1{V_1}^2}{2g}+h_e$
Figure 1. Représentation des termes intervenant dans l'équation de conservation de l'énergie. Source : [2]
Le terme de perte de charge inclut la dissipation due à l'expansion ou la contraction du cours d'eau, et une dissipation linéaire due aux frottements.
Les forces de frottements sont exprimées ainsi : $F_f=-\rho g A S_f \Delta x$
Avec $S_f=\frac{Q|Q|n^2}{2.208R^{4/3}A^2}$
Pour représenter au mieux la réalité de l'écoulement, le coefficient de Manning pour le lit mineur et le lit majeur est différent. Cela permet de retranscrire l'occupation des sols en plaine ou en forêt par exemple, en cas de débordement.
Le logiciel HEC-RAS propose un module de modélisation des seuils. A proximité du seuil, l'écoulement n'est plus régit par la loi de Manning-Strickler, mais par la loi de seuil. C'est à dire qu'il passe d'un régime fluvial (ou subcritique) en amont du seuil à un régime torrentiel (ou supercritique) sur le parement aval du seuil. La théorie des écoulements à surface libre nous dit qu'au niveau du passage critique de l'écoulement au dessus du seuil, la valeur du débit correspond à une hauteur d'eau précise de la lame d'eau déversante.
Figure 2. Représentation de l'écoulement sur un seuil déversant
Loi de seuil dénoyé : $Q=\mu L \sqrt{2g} H^{3/2}$ [3]
Loi de seuil noyé : $Q=\mu' L H' \sqrt{2g(H-H')}$ [3]
NB : Un seuil est dit noyé lorsque le tirant d'eau en aval influence l'écoulement en amont. A ne pas confondre avec submergé ou complètement noyé. Le seuil est noyé dès lors que $H'>\frac{2H}{3}$.
Lit mineur : $\frac{\partial{S_{MC}}}{\partial{t}} + \frac{\partial{Q_{MC}}}{\partial{x_{MC}}} = q_{l,FP}$
Lit majeur : $\frac{\partial{S_{FP}}}{\partial{t}} + \frac{\partial{Q_{FP}}}{\partial{x_{FP}}} + \frac{\partial{S_t}}{\partial{t}}= q_{l,MC}+q_l$
NB : L'abréviation MC renvoie à "Main Channel" (lit mineur) et l'abréviation FP renvoie à "Flood Plain" (lit majeur).
Lit mineur : $\frac{\partial{Q_{MC}}}{\partial{t}} + \frac{\partial{(V_{MC} Q_{MC})}}{\partial{x_{MC}}}= M_{l,FP} - gS_{MC} (\frac{\partial{z}}{\partial{x_{MC}}}+S_{f,MC}+S_{h,MC})$
Lit majeur : $\frac{\partial{Q_{FP}}}{\partial{t}} + \frac{\partial{(V_{FP} Q_{FP})}}{\partial{x_{FP}}}= M_{l,MC} - gS_{FP} (\frac{\partial{z}}{\partial{x_{FP}}}+S_{f,FP}+S_{h,FP})$
Pour palier au manque de données d'altimétrie dans la zone d'étude, nous avons réalisé des mesures de profil en travers sur différentes sections de la Vouzance et du canal d'amenée à proximité du moulin.
1. Protocole de mesure
Matériel: canoë pneumatique, corde graduée, perche graduée.
La corde a été tendue en travers du bras d'eau; à l'aide de la perche graduée, les profondeurs d'eau et de vase sont relevées le long de la corde à pas d'espace régulier.
Le protocole est répété pour chacune des sections.
Figure 1. Protocole de mesure des sections du cours d'eau
2. Résultats
Sur la photo suivante sont regroupées les différentes sections sur lesquelles ont été effectuées les mesures de hauteur d'eau.
Figure 2. Position des sections mesurées. Source : [5]
Les sections mesurées sont intégrées à HEC-RAS pour la modélisation de la zone d'étude. L'ensemble des sections mesurées sont regroupées ci dessous (cliquer sur les images pour agrandir).
section E section F
Figure 3. Profils transversaux de la rivière et du canal d'amenée
Le moulin étant inactif depuis plusieurs années, il n'y a pas de débit traversant le canal d'amenée. L'ensemble du canal se comporte alors comme un bassin de décantation et s'envase. Immédiatement après le seuil, la lame d'eau est très mince (20 cm le jour des mesures de bathymétrie). Cet envasement soulève un certain nombre de problématiques, notamment l'étranglement de l'écoulement provoque une perte de charge singulière dans le canal.
Un rapide calcul des temps caractéristiques de sédimentation et de transport permet d'éclairer partiellement le devenir de cet amas de vase.
$\tau _{sedimentation}=5,5 10^5 s$
$\tau_{advection}=10,5 s$
L'amas est amené à s'effacer progressivement s'il y a de nouveau un débit à l'intérieur du canal. Le propriétaire devra veiller à l'évacuation des corps flottants volumineux piégés dans la vase (branchages). Le canal peut aussi être curé si l'autorisation est obtenue, et selon la qualité des sédiments, les vases peuvent être valorisées en étant utilisées pour des épandages.
Afin de rendre compte au mieux de la situation du moulin en période de crue, plusieurs modèles ont été testés sous HEC-RAS.
Nous faisons l'hypothèse qu'au moment d'une crue, la vanne de la turbine est fermée. Le canal d'amenée se comporte alors comme un réservoir dont la hauteur d'eau est imposée par l'écoulement au niveau du seuil. En revanche, au moment où la hauteur d'eau dépasse celle des rives du canal, un écoulement est observé, et l'influence du seuil sur la ligne d'eau diminue. La situation se complexifie davantage lorsque le seuil est noyé au passage d'une crue. Les différents paramètres du modèle sont présentés ci-après, suivis d'une présentation des différentes configurations étudiées.
Pour modéliser le frottement, le logiciel HEC-RAS utilise le coefficient de Manning $n=\frac{1}{K}$. $K$ correspond au nombre de Strickler estimé à partir des tables disponibles dans la littérature. [3]
Ordre de grandeurs du coefficient de Strickler
Le coefficient de Manning n'a pas été calé, par manque de données. Cependant, sur la zone modélisée, il a peu d'influence. En effet, le seuil impose la hauteur dans la zone d'étude en fonction du débit déversé. La hauteur d'eau en amont de l'ouvrage n'est pas un critère pertinent, tant qu'elle ne dépasse pas celle imposée par l'ouvrage.
Figure 1. Coefficients de Manning utilisés dans les simulations
En raison du nombre réduit de données sur les caractéristiques du terrain et des conditions d'écoulement directement aux abords des installations et en particulier du seuil, la zone d'étude est élargie en amont et en aval du moulin de manière à s'affranchir des problèmes liés aux limites du domaine. On notera que l'écoulement en aval du seuil n'influence pas la ligne d'eau en amont tant que le seuil est dénoyé.
La bathymétrie en amont est extrapolée à partir des mesures effectuées sur place au niveau des sections E et F et d'une estimation de la pente du terrain dans la zone d'étude. Il en est de même pour l'aval.
La pente moyenne a été estimée à partir d'un modèle numérique de terrain (MNT) fourni par le CRAIG (Centre Régional Auvergnat de l'Information Géographique) et d'une maille de 10m.
L'altitude correspondant aux fond du lit de la Vouzance a été extraite sous matlab sur une distance de 3km. Le signal correspondant étant très bruité, il a été lissé par fenêtre mobile de largeur 100m. Une interpolation linéaire est réalisée pour estimer la pente moyenne dans la région, soit environ 0,4%. La pente permet d'estimer l'incrément qu'il est nécessaire d'ajouter pour l'extrapolation de la bathymétrie en amont et en aval.
Par ailleurs, le lit majeur de la Vouzance étant relativement plat, il est modélisé sous HEC-RAS par des berges horizontales sur une grande distance (100m).
Pour le type de seuil installé au Moulin Priaud, le coefficient varie de 0,3 à 0,4 et dépend principalement de l'épaisseur et de l'état du seuil. Dans notre cas d'étude, en confrontant les observations terrains et la littérature, le coefficient de seuil a été fixé raisonnablement à 0,38.
Pour réaliser un calage plus fin, il aurait fallu mesurer plusieurs débit et hauteurs d'eau au niveau du seuil. Cependant dans le cadre de ce projet, il ne nous a pas été possible de le faire.
Pour les vannes coulissantes, le coefficient de décharge varie de 0,5 à 0,7. Il est estimé à partir des charges en amont et en aval et de la dimension de la vanne.
La littérature propose un coefficient de décharge de 0,6 pour chacune des vannes du seuil.
En période de crue, le moulin ne fonctionnant pas, l'extrémité aval du canal d'amenée est modélisée par un mur qui s'étend de part et d'autre sur une vingtaine de mètres pour représenter les bâtiments de la centrale et les habitations.
En Amont de l'écoulement, le débit entrant est imposé. En aval, c'est la hauteur de la surface libre qui est estimée.
Afin de choisir la configuration la plus à même de fournir des résultats cohérents avec la réalité, différentes possibilités ont été comparées dans deux situations pour lesquelles les conditions d'écoulement au niveau du moulin étaient à peu près connues, à savoir la journée de mesures sur site (le 13 février 2014) et la crue de juillet 2008.
La première configuration consiste à considérer le cours d'eau principal comme passant par le moulin avec un déversoir latéral à deux vannes de décharges modélisé au niveau du seuil. L'eau passant par le seuil rejoint ensuite le cours d'eau principal plus loin en aval (à 150m). L'écoulement au niveau de la vanne de prise d'eau (fermée) est bloqué par une structure perpendiculaire à l'écoulement suffisamment haute pour simuler un mur infranchissable autrement que sur les côtés.
Figure 1. Représentation de la zone d'étude sous HEC-RAS
Figure 2. Seuil latéral (HEC-RAS)
Pour affiner les calculs, une interpolation de la bathymétrie est réalisée entre les sections qui ont été mesurées. La particularité de cette simulation est que sous HEC-RAS, un déversoir latéral est représenté de telle manière que la perte d'énergie dans le canal principal est progressive le long des sections concernées par l'ouvrage.
Une modélisation simplifiée du domaine consiste à considérer que le canal d'amenée est un réservoir latéral dans lequel il n'y a pas d'écoulement et où la ligne d'eau dépend uniquement du débit franchissant le seuil. Dans ce cas, le seuil est représenté par un ouvrage construit en travers du cours d'eau principal. Il n'est donc plus nécessaire de représenter la géométrie du canal d'amenée. L'important est de connaître la différence de hauteur des berges du canal entre le seuil et la prise d'eau pour déterminer quelle hauteur d'eau au niveau du seuil va correspondre à un débordement au niveau du moulin. Le seuil et les vannes de décharges sont représentés à partir des données terrains.
Figure 3. Allure des berges du canal
Une dernière modélisation consiste à considérer le lit principal se séparant en deux, d'une part vers le canal d'amenée, d'autre part vers le tronçon court-circuité. Le seuil et les vannes de décharge sont modélisés en travers du tronçon court-circuité. Comme dans le cas du déversoir latéral, le canal d'amenée est représenté avec une vanne pouvant être actionnée, et un mur correspondant à la structure du moulin.
1. Validation des modèles
Le jour où les observations ont été réalisées, la ligne d'eau au niveau de la grille de protection a été mesurée à 20 cm du plein bord du canal. A partir des données de débits mensuels et des conditions hydrologiques de la région à cette date, le débit de la rivière a été estimé à 1,5 m3/s.
Lorsque le niveau d'eau est inférieur à la hauteur des bords du canal, tout le débit passe par le seuil. Dans le cas de la configuration avec un seuil latéral, pour des débits faibles, le débit est nul sur toute la deuxième moitié du seuil. Le logiciel HEC-RAS ne permet pas de simuler un débit nul dans un bras. Il en résulte que la validation est impossible pour la situation du 13 février 2014 : le logiciel ne parvient pas à simuler correctement l'écoulement au niveau du déversoir et le modèle propose une ligne d'eau à la limite du débordement au niveau du moulin alors que la ligne d'eau était à 20 cm du bord.
Dans le cas du modèle simple de seuil en travers, les résultats sont en accord avec les observations.
La crue de 2008 permet de valider le modèle, car les stigmates de cette crue sont encore visibles à l'intérieur du moulin, et l'hydrogramme de crues est disponible.
Figure1. Hydrogramme de crue pour l'événement du 2 juillet 2008
Figure 2. Hauteurs d'eau atteintes lors des crues de 1977 et 2008 dans le moulin
Les simulations ont été effectuées uniquement en régime stationnaire, avec comme condition d'entrée, le débit maximum de la crue (44,7 m3/s). La marque laissée par la crue de 2008 sur la poutre a été mesurée à 20cm du sol.
Il est important de rester critique sur le résultat, car l'hydrogramme de crue est incomplet entre 940 et 1646 minutes. Le débit maximum de la crue peut avoir été sous-estimé. De plus, la station hydrologique étant située plus loin en amont de deux autre ouvrages de type seuil, l'onde de crue est déjà partiellement dissipée lorsqu'elle atteint l'ouvrage, le débit correspondant au maximum pour la crue de 2008 serait donc légèrement surestimé. En conséquence, il est difficile d'évaluer la justesse de la condition d'entrée.
La modélisation du seuil en travers donne une hauteur d'eau de 21 cm au dessus de la berge du moulin, ce qui correspond. En revanche, la simulation réalisée en prenant en compte le seuil latéral donne en résultat une hauteur de la ligne d'eau de 13 cm au dessus des bords du canal.
Pour finir, la modélisation considérant la séparation du bras principal en deux bras secondaires n'est pas retenue, car elle ne permet pas de modéliser un débit nul dans le canal d'amenée lorsque les vannes du moulins sont fermées.
La configuration choisie est donc la configuration simplifiée avec le seuil en travers.
Le débit de plein bord est défini comme le débit à partir duquel le cours d'eau déborde du lit primaire. Il est estimé en régime stationnaire et il s'agit du débit correspondant à une lame d'eau de 31,5 cm au dessus du seuil.
Il s'agit de la limite de production de la centrale. Pour des débits supérieurs, la vanne de prise d'eau est fermée pour des questions de sécurité.
Afin d'exploiter au maximum la ressource disponible, le débit de plein bord est calculé avec les deux vannes du seuil totalement ouvertes. L'ouverture des vannes permet de presque doubler la valeur du débit de plein bord (cf tableau). Vérification a été faite que pour des débits compris entre 7,1m3/s et 12,5m3/s, la ligne d'eau restait supérieure à la hauteur du seuil, il est donc possible de continuer à turbiner dans cette plage de débits.
Les hauteurs d'eau pour des débits de crue de différents temps de retour sont estimées à titre indicatif pour garantir la pérennité des installations électriques. La hauteur d'eau donnée dans le tableau suivant correspond à celle estimée dans le moulin sachant que celui-ci est construit de plein pied.
Lorsque le seuil est noyé, la charge en aval influence la hauteur de la lame d'eau au niveau du seuil et pour des débits suffisamment importants, l'efficacité des vannes diminue.
Avec moins de 20cm d'eau dans le moulin pour une crue de durée de retour de 20 ans, on peut considérer que le risque d'une inondation ayant des conséquences graves sur les installations reste faible. Il n'est pas nécessaire d'envisager la mise en place d'installations de protection. En revanche, les installations électriques doivent être placées en hauteur, à plus de 20 cm du sol. Le bâtiment dispose d'un étage où sont entreposées les machines permettant de moudre le grain. Cet étage étant correctement isolé, il est donc recommandé d'y installer l'armoire électrique à l'étage supérieur, pour s'affranchir des problèmes d'humidité en plus des risques d'inondations.
Figure 3. Hauteur de la lame d'eau au dessus de la crête du seuil en fonction du débit
La hauteur d'eau est constante tant que le débit est inférieur à la somme du débit turbinable et du débit réservé. Ensuite le débit franchissant le seuil augmente en suivant la loi de seuil. Lorsque le débit de plein bord est atteint, la discontinuité des hauteurs est due à l'ouverture des vannes, qui rabaisse la ligne d'eau. La hauteur d'eau remonte alors régulièrement avec le débit, la pente est plus faible lorsque le seuil est noyé; en effet, la loi comportementale est changée.