PROJETS
DETAILLES
L'évaporation
pendant la saison humide au sein d'un sol sableux de la région de
Niamey
Modélisation hydrologique sur le super
site central est d'Hapex Sahel
L'EVAPORATION PENDANT LA SAISON HUMIDE AU SEIN D'UN SOL SABLEUX DE LA REGION DE NIAMEY |
Résumé : Afin d'évaluer l'évaporation de l'eau à proximité de Niamey, on utilise sondes TDR et des tensiomètres à mercure. On détermine ainsi les teneurs en eau et le potentiel total d'eau. Ces mesures concluent à l'évaporation quotidienne 1 à 2mm d'eau. Le flux évaporatoire à l'origine de ce phénomène atteint 35 cm de profondeur.
Présentation de l'étude :
POSITION
DU PROBLEME :
On s'intéresse ici aux sols sableux car ils représentent
75% de la superficie des territoires du pays. Etant donnée la pauvreté
minérale et nutritionnelle du sable, on ne peut faire accroître
son intérêt qu'en agissant sur la quantité d'eau qu'il
est capable d'absorber. D'autre part, et vue la facilité qu'à
l'eau à s'en évaporer, on se propose ici d'essayer de prendre
plus ample connaissance de l'évaporation au sein de ce sol. Afin
d'optimiser la pénétration des eaux de pluie dans le sable,
on procède à un sarclage. Cette opération a pour but
de casser les croûtes formées en surface, et à supprimer
la végétation sauvage née des pluies et dont la consommation
en eau empiète sur celle de la culture utile. Dans notre étude,
on adoptera la méthode des profils de teneurs en eau et potentiels
en eau. Mais celle-ci implique de connaître dans quelle mesure l'évaporation
atteint les sols et sarclés ou encroûtés. Ceci constituera
un but intermédiaire, il permettra d'en venir à l'objectif
final : le comportement de l'évaporation vis-à-vis du sarclage.
SITE
GEOGRAPHIQUE RETENU :
Le site de notre étude est un village situé à
prés de 65 kms de Niamey, où le climat est aride et sec.
On doit s'accommoder de 3 mois de pluie seulement, le reste de l'année
ne voit en général aucune précipitation. La région
est également caractérisée par une très forte
évapotranspiration : en moyenne, son taux annuel atteint quatre
fois les précipitations environ. On se place dans un des plateaux
de la région, où le sol est entièrement recouvert
de sable. Le terrain étant légèrement pentu ( 2 %
), il est sujet à l'érosion pendant les période estivale.
Dans le sol encroûté non sarclé, une couche érodée
de 1mm constitue la surface. A l'inverse, pour les sols sarclés,
des particules anguleuses difformes augmentent la porosité du sable
en surface, celui-ci admet donc plus d'eau.
METHODE
:
On procède de la manière suivante : on sélectionne
deux autres endroits (l'un sarclé et l'autre encroûté),
à différents instants et profondeurs, on mesure la chute
de la teneur en eau et de la charge hydraulique. On en déduit la
variation du contenu en eau du sable. Par une simple équation de
bilan, on détermine alors :
le potentiel Z de l'eau en fonction
de la profondeur. A une profondeur donnée, les tensiomètres
à mercure sont installés dans des trous verticaux forcés
par une tarière. Du potentiel total en eau, on obtiendra la profondeur
maximale atteinte par le flux évaporatoire, comme étant la
cote qui rend Z maximal.
teneur en eau en fonction de
la profondeur. Se mesure en utilisant une sonde TDR. On en place deux identiques,
pour lesquelles des courbes d'étalonnage ont été dressées
à partir de mesures sur des échantillons. D'autres grandeurs
sont également mesurées :la densité apparente, les
teneurs en argile, en limon, en sable, et en carbone. Il ressort que si
la teneur en eau est de 13% à fleur de peau, elle n'est plus qu'à
6% à 1m20 de profondeur.
CONDITIONS
METEOROLOGIQUES DE L'EXPERIMENTATION :
Les expériences ont été menées en
juillet 1993. Plusieurs mesures sont prises ponctuellement, à plusieurs
jours d'écart pendant ce mois de façon à les faire
coïncider avec les pluies. La quantité d'eau tombée
varie entre 10mm et 30mm par jour. Les résultats obtenus concernent
la période consécutive aux pluies.
Résultats
: L'interprétation
des profils hydriques et potentiels conduit aux résultats suivants
: On examine tout d'abord les effets de la première averse, se produisant
le 8 juillet 1993.
Que ce soit pour le sol sarclé
ou encroûté, la première averse de juillet amène
la teneur surfacique en eau à 13% à 5cm de la surface. Il
suffira d'une semaine pour qu'elle perde 5% de sa valeur, tandis qu'à
35cm du sol, cette teneur ne baissera que de 1%. Le lendemain même
de l'averse, le flux évaporatoire atteint déjà des
profondeurs de 5cm.
5 jours après la pluie,
les profondeurs de 34cm du sol sont subissent l'évaporation, alors
que seuls les 27 premiers centimètres sont concernés dans
le cas du sol sarclé.
Dans
les deux cas, les quantités d'eau stockées dans la terre
sont voisines.
L'évaporation
survient plus rapidement dans le sol sarclé que dans le sol encroûté.
Le
sol sarclé se caractérise par une vitesse d'évaporation
plus grande que celle du sol encroûté dans la période
du début de l'assèchement.
La deuxième partie des résultats concerne la quantité d'eau évaporée : Dans les cinq jours consécutifs à la tombée des eaux, 5.5mm d'eau se sont évaporés dans le sol sarclé contre seulement 4mm pour le sol non sarclé.
Conclusion : La période estivale au Niger dure 2 mois. On gère les problèmes d'eau par drainage, mais le sol est également largement affecté par l'évaporation. A la suite des pluies, on procède souvent au sarclage, détruisant les agrégats et croûtes formés dans le sable, dans le but de le rendre plus poreux en surface. Le flux évaporatoire atteint 34cm dans le cas de sol encroûté et s'arrête à 27cms si on procède au sarclage. La lame d'eau évaporée est de 1 à 2mm. Il est très intéressant de noter ceci : que le sol soit sarclé ou non, le stock d'eau, la teneur surfacique en eau, la profondeur du flux évaporatoire et la quantité d'eau évaporée sont sensiblement voisins. La seule différence à noter est aux lendemain des pluies : le sol encroûté économise 1mm d'eau par rapport au sol travaillé.
MODELISATION HYDROLOGIQUE SUR LE SUPER SITE CENTRAL EST D'HAPEX SAHEL |
Objectif :Lancement d'un code sur de petits bassins versants de l'Hapex-Sahel en vue de l'estimation de certains échanges et flux intéressants. Test de l'efficacité de ce modèle dans le cas des territoires asséchés de la région.
Résumé : Des transferts et flux de surface entre divers bassins versants et lits d'eau, on utilise un code de calcul, dont on souhaite par ailleurs savoir tester les compétences dans cette zone. Les caractéristiques des bassins sont évaluées séparément, en utilisant des crues enregistrées à l'échelle de deux parcelles de ruissellement.
Méthode
: Dans
les discrétisations des codes actuels modélisant le Sahel,
la taille des mailles utilisées sont telles que le ruissellement
de surface est négligé devant l'évaporation. Mais
on peut être amené à réduire la taille des ces
mailles (pour des raisons de précisions par exemple). Alors, le
phénomène de ruissellement prend de l'importance. Les trajectoires
empruntées par l'eau lors de son ruissellement, au niveau du versant,
sont encore mal connues Le but de ce projet est d'utiliser des mesures
de terrain pour déterminer la proportion d'eau de pluie qui ruisselle
(alimente l'eau stagnante directement) et celle qui pénètre
dans le cours d'eau (conduit au fond du bassin pour remonter ensuite).
On utilisera un modèle hydrologique à des échelles
de plus en plus importantes.
On recueille des données au cours de 1992 et 1993, sur le bassin
de Banizoumbou. Le ruissellement se produit précisément sur
les bord du plateau que l'on rencontre en parcourant le versant. On constate
que de l'eau s'infiltre et s'accumule dans la ravine.
Les parcelles de ruissellement
sont des chemins rectangulaires, s'étendant sur plusieurs mètres.
On les équipes d'instruments de mesures pour y quantifier les volumes
d'eau acheminés par ruissellement et les crues.
On note des crues sur 3 petits bassins versants avoisinants. On dispose
de l'hyétograme de l'averse correspondante à chacune d'entre
elles, et les signaux laissés dans les hydrogrammes des parcelles.
L'état hydrique du sol est estimé à l'origine puis
mesuré à la suite de l'averse via son humidité.
La modèle à notre actif est WATCH. Le ruissellement est le
principal moyen d'alimentation des bassins versants. L'eau emprunte dans
son trajet des canaux que l'on divise en biefs rectilignes alimentés
par les plans, pour les inclure dans le code. Celui-ci simule l'acheminement
de l'eau à travers les canaux, son mouvement dans les canaux, son
infiltration dans le sol, et son transfert vers l'exutoire.
LOIS
PHYSIQUES DE LA MODELISATION:
Description de la méthode et modélisation du problème
:
Les entrés du système sont l'humidité à saturation,
résiduelle, initiale, conductivité hydraulique à saturation
et la pression capillaire au front d'infiltration maximale. La loi retenue
sera celle de Green et Ampt. On modélise le mouvement de l'eau en
s'appuyant sur la théorie des ondes cinématiques et la méthode
des caractéristiques.
Chaque bief est considéré comme un réservoir linéaire,
dont la section est fidèle aux transcriptions expérimentales.
Le frottement au fond est décrit par les lois de Manning. On lancera
les simulations sur des pas de temps de 1 minute, ce qui donnera des mesures
assez fines.
MODELISATION
A L'ECHELLE DES BASSINS VERSANTS :
On assimilera les bassins versants à des parcelles de
ruissellement. On simulera les crues enregistrées dans les trois
stations. Il est à noter qu'obtenir des mesures de ruissellement
est très difficile sur certaines surfaces, c'est pourquoi, on fera
des hypothèses quelque peu abusives sur le plateau. De plus, le
code utilisé n'est pas très adapté pour notre cas.
Il ne permettra pas reconstituer les crues. Par contre, il est capable
de fournir la production des bassins versants, et l'eau perdue vers l'exutoire.
On déduira ainsi la quantité d'eau qui à été
infiltrée. On a donc eu recours à des considérations
assez grossières. On n'attendra en final que des résultats
approximatifs, autant sur les précipitations que sur la quantité
d'eau acheminée vers l'exutoire. La première sera facile
à comparer à sa valeur réelle, puisqu'on dispose de
la base de données pluviométrique. Pour vérifier la
seconde, on cherchera à déterminer la vitesse d'infiltration
moyenne de l'eau dans le sol. On adoptera pour cela la démarche
suivante : On néglige la couche fine de sable déposée
au fond de la ravine.
On approxime la conductivité hydraulique à saturation du
sol sous la ravine à celle des bassins versants que l'on mesure.
Le volume d'eau perdu est le volume infiltré (estimé plus
haut) augmenté du volume acheminé vers l'exutoire fourni
par le code. La vitesse d'infiltration est alors calculée en divisant
ce volume d'eau par la durée de la crue. On jugera ensuite de la
validité de l'eau exitée selon la validité de l'ordre
de grandeur de la vitesse d'infiltration .
Résultats : L'infiltration simulée
sous-estime la pluie tombée qui produit effectivement le ruissellement
de moitié environ. Selon le même code, 30% de cette pluie
se retrouve guidée vers l'exutoire. Les résultats relatifs
à la vitesse d'infiltration sont pour les trois bassins: 5.15cm/h
, 6.05cm/h , et 4.00cm/h.
Conclusion : Grâce au modèle SWATCH, on a pu simulé et représenter les crues en incluant les parcelles de ruissellement sur lesquelles elle avaient lieu. Mais il ressort que les grosses crues sont surestimées. Une modélisation grossière des bassins versants a également été mise en œuvre, pour simuler les pluies produisant le ruissellement et la quantité d'eau perdue pour la ravine du bassin versant, soit par infiltration, soit par l'exutoire. Il ressort que seules 45% des pluies ont été prédites alors que 25% s'infiltre et que le reste est perdu par l'exutoire.