Le
logiciel s'est révélé être efficace pour calculer
dans des délais raisonnables la température de fin de combustion
dans les cylindres. Et ceci en dépit du fait que l'on travaille
avec du méthane plutôt qu'avec l'octane du carburant automobile
usuel. Rappelons
la méthode que nous avons adoptée. On justifie a priori de
modéliser la combustion de l'octane par la combustion du méthane
en faisant un calcul de chaleur dégagée rapportée
à la masse de carbone. Puis on mène des expériences
en faisant des calculs à la main et des simulations en chimie simple
et en chimie complexe afin de mieux comprendre l'influence de la cinétique
sur la température de fin de réaction. On a pu alors conclure
à la validité de l'approximation de l'octane par le méthane
et proposer un modèle de combustion permettant un calcul rapide
de la température finale. Enfin on a fait une simulation dans des
conditions les plus proches possible de celles qui règnent dans
un cylindre de Formule 1. CHEMKIN
est donc un allié puissant pour avoir une idée assez précise
de la température de fin de réaction, paramètre qui
est indispensable aux constructeurs automobiles pour dimensionner leurs
moteurs. Ceux-ci utilisent d'ailleurs ce logiciel pour leurs calculs, et
se satisfont au mieux d'un modèle de combustion du propane. Dans
notre cas CHEMKIN a permis de nous éclaircir les idées sur
l'aspect complexe de la cinétique chimique et de mieux comprendre
le caractère thermodynamique de la température. L'utilisation
couplée du logiciel et des modèles de combustion turbulente
pourrait nous permettre de nous approcher au plus près de la réalité
complexe de la réaction de combustion dans le moteur.