Résumé
Dans cette partie, un premier dimensionnement des différents
moteurs est présenté . Les différentes caractéristiques
(le nombre de pistons, la cylindrée...) vont être évaluées
en fonction des contraintes imposées par chaque type de moteurs
( la consommation, la puissance...).
Le
but de cette première approche n'est pas d'obtenir des résultats
de haute précision mais plus modestement de se faire une idée
des différents ordres de grandeur. Aussi ce dimensionnement sera
fondé sur des hypothèses assez simplistes qui auront l'avantage
d'alléger les raisonnements. Ainsi
nous veillerons à ne pas dissocier les ordres de grandeur calculés
des hypothèses simplificatrices qui nous aurons permis de les obtenir.
Ces dernières seront donc bien mises en valeur.
L'ensemble des grandeurs ayant été calculé, il
reste ensuite à trouver une combinaison de grandeurs (pas forcément
unique) qui satisfait aux contraintes que le constructeur veut s'imposer
(vitesse de pistons, pression maximum fixée...). Il s'agit donc
de la résolution du problème inverse: on part des contraintes
fixées on calcule les caractéristiques du moteur. Pour ce
faire, nous procéderons par calculs itératifs afin de converger
vers une solution possible. On utilisera notamment le logiciel Excel.
L'étude chimique ainsi
que l'étude du cycle thermodynamique nous permettent de faire
ce premier dimensionnement global. Ce
dimensionnement sera ultérieurement amélioré lors
des différentes études approfondies du moteur. Le travail
s'effectue en plusieurs étapes:
Etude
de la cinétique de la combustion: évaluation des températures
de combustion
Etude
du cycle thermodynamique: écriture des différentes équations
Etude
cinématique
1
Etude chimique
Cette méthode a pour
objectif d'obtenir un coefficient de correction dans le calcul de la température
de flamme entre le modèle simplifié théorique décrit
ci-dessous et la réalité. Ce coefficient est toujours présent
dans les documents cités dans la bibliographie. Dans cette étude,
nous déterminons la température de flamme théorique
et en appliquant le coefficient correcteur, cela permet d'obtenir un ordre
de grandeur plus réaliste pour la température de flamme. Etude
théorique de la température de flamme Une
première hypothèse simplificatrice va être faite. HYP1:L'ensemble
des réactions qui ont lieu durant la combustion se réduisent
à la réaction d'équation suivante:
notons qu'elle est unique, complète
et irréversible.(commentaire) où
représente
la richesse du mélange. HYP2: il
sera en outre supposé que tous les gaz brûlés seront
évacués à l'échappement. D'un point de vue
technique, cette situation est quasiment impossible. Dans cette étude
générale, par soucis de simplification, nous la supposerons
vraie. A partir
de cette première modélisation de la réaction, on
va pouvoir évaluer trois grandeurs, la proportion fioul/air nécessaire,
la chaleur dégagée durant la combustion ainsi que
l'élévation de température:
Evaluation
du rapport air/fuel à fournir:
Par
un raisonnement simple à partir de l'équation bilan ci-dessus,
on obtient que: pour 1g d' octane, il est nécessaire de consommer
d'air.
( détail des calculs) Finalement,
pour un kilogramme de mélange avec une richesse de 1, on obtient
:
et
.On pourra, dans certaines études, négliger l'apport massique
du fuel.
La
chaleur dégagée par la combustion:Elle
peut être évaluée à partir de l'enthalpie
de réaction . Pour
l'iso-octane:
Soit par mole:
Si on note maintenant:
qu'on
pourrait appeler l'enthalpie bis de réaction. On obtiendrait alors:
(détail
des calculs)
La
variation de la température à l'issue de la combustion:Pour
calculer assez aisément la variation de température lors
de la combustion, des hypothèses sont encore faites: HYP3:
Le mélange air-carburant est considéré parfait,
que les pressions sont donc suffisamment faibles pour que la loi des gaz
parfaits soit applicable. HYP4: .La
combustion est considérée infiniment rapide : toute échange
thermique avec l'extérieur n'a pas le temps de s'établir;
la combustion est alors prise adiabatique. HYP5: On
assimilera le mélange à du diazote pur pour le calcul des
chaleurs molaires (voir détails). La variation de température
qui se produit à l'issue de la combustion est:
(détails) Réajustement
de la température de flamme théorique avec la réalité.Cet
écart de température s'avère être très
supérieur à l'écart réel, mesuré. Les
hypothèses retenues ici, sont:
Réaction chimique
supposée unique Modèle
adiabatique Capacité
thermique massique constante (approximée par celle du diazote).
Pour
compenser ces approximations, nous multiplierons la température
obtenue par un coefficient correcteur que l'on prendra égal à
0.78 (coefficient donné dans la littérature) Ainsi, on obtient
une température de flamme plus réaliste :
Avec
:
Le chapitre combustion de ce site
propose un calcul plus précis de la variation de température
reposant sur l'utilisation du code de calcul Chemkin