
Différenciation
entre crue et éclusée
Le but de notre étude étant de démoduler les éclusées
faites par les Espagnols, nous ne travaillerons qu'avec les variations
de débit qui sont observables dès Saint-Béat. Afin
de ne pas confondre les éclusées et les crues, nous allons
voir les différents cas existants de montée des eaux. Cette
étape est nécessaire pour éviter d'écrêter
une crue, ce qui, d'une part, modifierait l'écoulement naturel de
la Garonne, et d'autre part ne serait de toute façon pas possible
vu la faible capacité de la retenue.
Premier cas: grosse crue
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Nous voyons sur ce graphique une augmentation de débit
à Saint-Béat, le 6 novembre 1997, de plus de 60 m3/s.
En dix heures, le débit passe de 7 m3/s à 73 m3/s.
A Valentine, la variation de débit est encore plus importante (plus
de 200 m3/s). Il est évident qu'un tel évènement
ne peut pas être dû à une éclusée, et
qu'il s'agit d'une crue naturelle. De plus, l'amplification de la variation
montre bien qu'il y a également eu une augmentation de débit
sur les affluents de la Garonne. Dans ce cas, il s'agit d'une grosse crue
naturelle. |
Deuxième cas: petite crue
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La courbe jaune représente la hauteur d'eau à
Cazères, elle ne donne donc que des renseignements qualitatifs.
Ici, l'amplitude de la variation de débit à Chaum le 4 janvier
est du même ordre de grandeur que celles enregistrées les
autres jours. A Valentine, l'amplitude de la variation a légèrement
augmentée, elle atteint 20 à 30 m3/s. Le seul
élément qui nous indique qu'il s'agirait plus probablement
d'une crue plutôt que d'une éclusée, c'est l'augmentation
de débit à Portet. Cette augmentation est supérieure
à 50 m3/s. Il s'agit donc certainement d'une petite crue
naturelle causée par de faibles précipitations. |
Troisième cas: éclusée
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Sur ces trois courbes, nous voyons des variations quotidiennes
de débit. Ces variations atteignent 15 à 20 m3/s
et durent plusieurs heures. Nous voyons que ces variations se propagent
sans subir d'augmentation. Il y a aussi, à Chaum et à Valentine,
de plus petite variations de débit, de l'ordre de 5 m3/s,
mais ces variations n'apparaissent pas à Portet, elles doivent s'amortir
au passage des retenues du groupement de Palaminy. Ces types d'évolution
du débit seront considérés comme des éclusées. |
Nous allons donc considérer comme éclusée toutes
les variations de débit qui ont ces caractéristiques:
- amplitude constante ou légèrement décroissante
de Saint-Béat à Portet-sur-Garonne;
- amplitude inférieure à 30 m3/s;
- durée de l'ordre de quelques heures.
Toute augmentation de débit ne répondant pas à
ces caractéristiques sera considérée comme une crue
naturelle.

